Si vous êtes une personne vivante ou active à Genève, vous avez peut-être déjà vu ce photographe arpenter les berges du lac léman, côté genevois, ou flâner aux Bains des Pâquis, recherchant le bon angle pour capter le rayon matinal du soleil, qui frappe sur la vitre, en attendant de rosir la peau des baigneurs.

Ce photographe, c’est Laurent Guiraud, qui exerce son métier de photojournaliste, à la Tribune de Genève, depuis plus de 20 ans.

Il trouve sa ville radieuse; elle qui l’absorbe matin et soir, pour que la mémoire de son objectif retienne les petites et les grandes histoires que gardent secrètes la cité du bout du lac.

Natif de Sète (France), le photographe y est venu s’y établir très jeune, en suivant ses parents. Après sa formation à l’Ecole de Vevey (CEPV), il ancre très vite son métier dans le journalisme. L’actu chaude, la politique, mêlé aux histoires des citoyennes et des citoyens de sa ville : c’est ça qu’il aime raconter. Il adore le terrain, l’imprévu au bout du chemin, comme il aime à dire. Raconter le quotidien, mettre en perspective les enjeux : un vrai travail de photojournaliste localier.

Le reportage au long cours, il en a déjà fait, mais désormais, plus pour lui. Il aime définitivement les petites choses qui forment le quotidien. Il se lève aux aurores, c’est là qu’il y a les plus belles lumières, ou tard, quand la nuit s’est déjà installée. Ces instants présents, il en fait son carnet de bord. De vrais instantanés, partagés quotidiennement sur son Insta : un regard dans une foule, une belle image, une énième photo du jet d’eau qu’on croyait pourtant connaître par coeur, nous fait nous rappeler qu’il est photographe et qu’il justement là pour nous montrer  ce qu’on ne voit pas.. ou plus. En tout cas pas comme ça. Il dégage les perspectives, pour nous dessiner des nouvelles vues de Genève, qu’on croyait pourtant si bien connaître.

Le jamais vu et l’inattendu, c’est lui qui nous les donne à voir.